Back in October Le Devoir published this article complaining about the lack of 'Art Stars' from Quebec. I've been wanting to comment about it for a while (as you can see). Apologies for the delay, it has been a tad hectic here. The original article is in italics, and my commentary is dispersed throughout.
Art contemporain: le miracle de l'OuestInstead of complaining, what about praising the idea of 'art everywhere?' There are 20 artist run centres in Montreal, and something like 80 in Quebec. There are less than 120 in the rest of Canada. What about the more than 30 Maisons de la Culture all around the city? When out of towners come to Zeke's Gallery, one of the more frequent questions is; 'Where is Montreal's Chelsea? Is there an equivalent to Queen West?' I answer 'No' because the governments have decided that it is better to get art to the people than bringing people to the art.
Stéphane Baillargeon
Édition du mardi 03 octobre 2006
Les stars internationales de l'art canadien ne viennent pas de Montréal mais de Vancouver, véritable eldorado de l'art contemporain. Même Winnipeg commence à s'imposer à l'étranger. Comment? Pourquoi?
I have in the past stated that I have serious problems with this concept and way of thinking, because it by definition prevents and hinders 'Art Stars' from forming. But I gotta give props, kudos and shout outs, because it is something not done anywhere else in North America (although today, I read something about New Brunswick wanting to try to start something similar.)
Les Canadiens «mondialement connus» se classent en deux catégories, selon Mordecai Richler, roi de la formule-choc: les «world famous» et les «world famous... in Canada».Cheap and easy bait. What this quote has to do with anything, I have no idea. On the otherhand, given what most francophones think of Mr. Richler, it makes for easy outrage.
Quelques artistes montréalais appartiennent au premier groupe. Céline Dion, bien sûr. Leonard Cohen, assurément. Le Cirque du Soleil, si on considère cette compagnie comme une personne morale.Hey! M. Baillargeon, what about Nickleback? Arcade Fire? What the heck do people singing in English have to do with a comparison to visual artists? Why don't you mention any writers? Or any film directors? Actors?
En arts visuels, par contre, il faut remonter jusqu'à Riopelle pour dénicher un prétendant au cercle des happy few. Et encore, le peintre décédé en mars 2002 demeure surtout apprécié pour ses grandes toiles réalisées en France dans les années 1950 et rattachées à l'école de Paris. De plus, son aura a considérablement pâli à l'étranger depuis deux décennies.If Riopelle's aura has paled considerably then why did a not-so-hot painting of his set a new record for price paid last month? If Riopelle's aura has paled considerably then why was there an exhibition mounted and shown at the Hermitage? If Riopelle's aura has paled considerably then why are his kids compailing a Catalog Raisone? If Riopelle's aura has paled considerably then I for one would like to have an aura that pale.
Toutes les autres stars des arts visuels de la ville appartiennent à la seconde catégorie, celle des «mondialement célèbres... au Canada». La situation semble d'autant plus désolante que Vancouver réussit très bien là où Montréal échoue. Cette ville compte une bonne poignée de vedettes (dont la mégastar Jeff Wall) appréciées des galeries de référence, des musées phares et des grandes collections privées du monde, de New York à Vladivostok.Instead of comparing to Vancouver, what about all the hot! Art Stars from Toronto? What about all the hot! Art Stars from Cape Dorset?
Des preuves? Le milliardaire français François Pinault a rassemblé la crème de la crème de son exceptionnelle collection contemporaine dans l'exposition Where Are We Going?, qui s'est terminée dimanche au Palazzo Grassi à Venise. Jeff Wall est finalement le seul Canadien de ce lot prestigieux qui va de Dan Flavin à Richard Serra. Ses grandes photos se vendent plusieurs centaines de milliers de dollars et, comme toutes les vedettes, M. Wall choisit ses clients.Mr. Wall chooses his clients? I'm certain, 100% convinced that he personally chose who was going to buy his photograph 'Outburst' on November 15th for $20,400 (US).
La programmation du Musée d'art contemporain de Montréal (MACM) fournit une autre confirmation de la force créative (et d'attraction) des artistes de la Colombie-Britannique. Cette institution, la plus importante de son secteur spécialisé au pays, vient d'attirer 62 000 visiteurs avec les oeuvres du jeune sculpteur Brian Jungen: des squelettes de cétacés en chaises de jardin, des masques simili aïdas découpés dans des chaussures de sport. Le MACM en remet une belle grosse couche cette semaine avec une exposition consacrée à une dizaines d'oeuvres récentes de Rodney Graham, aîné de Jungen, artiste multitalentueux, touche-à-tout, aussi profond et déstabilisant dans ses vidéos d'art que dans ses installations et ses photos.If you're going to use the exhibition schedule of the Musée d'art contemporain de Montréal as proof of anything, how do you explain the Neo Rauch exhibit, the Bruce Nauman exhibit that is coming up, the Vik Muniz exhibit that is coming up, or any of the numerous other exhibits that are not of artists from Vancouver. Or more succinctly, two exhibits out of 11 during the past year - 18% of the museum's exhibition schedule has been from Vancouver. During that same time period there have been exhibits by two Germans, three solo exhibits by Quebecois artists, and two separate shows of the permanent collection which is for the most part, you guessed it made up of Quebecois art.
Une école est néeI'm not quite certain I understand how the Group of Seven could be considered contemporary art? Does anyone know if I am missing something in my blokian translation?
«L'histoire de l'art canadien peut se diviser en trois grandes phases: Toronto dans les années 20 autour des peintres paysagistes du Groupe des Sept, Montréal dans l'après-guerre pour les peintres de l'abstraction et Vancouver depuis un quart de siècle», résume Marc Mayer, directeur du MACM. Il a prononcé la semaine dernière une conférence devant la Chambre de commerce du Montréal métropolitain sur son projet d'occupation du Silo no 5 pour y déployer sa collection autour de cette tripartition topothématique, devenue un de ses dadas analytiques. La démonstration en 3D pourrait finalement rappeler comment Vancouver a chipé l'idée d'art contemporain aux deux autres grandes cités du pays...
L'école de Vancouver s'est développée par phases successives à partir des années 70. Outre Wall et Graham, elle rassemble Ian Wallace, Stan Douglas et Ken Lum, tous rattachés au «photoconceptualisme», une tendance concentrée au pur jus dans le travail du premier, dont on peut voir un exemplaire jusqu'au 22 octobre au Musée des beaux-arts dans l'exposition Son et vision. Ce corpus se distingue par de grands formats reproduisant souvent une mise en scène où les détails abondent. Les oeuvres photoconceptualistes remettent aussi constamment en question la nature même de la photographie, sans devenir une pure exploration d'elle-même, puisque les «Vancouver boys» sont reconnus pour leurs préoccupations sociopolitiques.Hey M. Baillargeon the show Sound + Vision was thrown together in a rush, and consisted of mostly work from the National Gallery. Using it to show how there is a lack of Art Stars in Quebec is like using the Emily Carr exhibit that will be coming there next year to explain how the Group of Seven wasn't seven people.
«L'art est l'aspect autocritique d'une société libre, poursuit Marc Mayer. Comme la société québécoise mise sur sa singularité, les artistes québécois veulent être internationalistes. Ceux du Canada anglais, ceux de Vancouver notamment, cherchent plutôt à se démarquer des Américains en s'inscrivant dans leur coin du monde.»As is often the case, I respectfully disagree with M. Mayer. If Quebecois artists want to become internationalists, then the Quebec government should stop funding so much infrastructure for local art, and start spending that money in order to get the art and the artists out of town. Yes, I'm certain that M. Mayer has spoken with artists who have said "I want to be an international art star." (Or words to that effect) but when there are something like 30,000 artists in Quebec some are going to want to get out of town. However, the large majority are quite comfortable here, thank you very much.
La professeure Johanne Lamoureux, de l'Université de Montréal, observe que la petite métropole de l'Ouest a réussi à s'imposer sur la scène internationale sans les instances habituelles de reconnaissance: la galerie, la revue, le critique, le musée ou le collectionneur. Dans le monde mondialisé de l'art contemporain, cette ville du bout de l'Occident donne des leçons et de l'espoir aux excentrés. «Vancouver a réussi en adoptant et en revendiquant une étiquette, celle du photoconceptualisme, qui s'est finalement révélée bien commode à l'étranger pour établir les réputations, dit Mme Lamoureux. À la même époque, les artistes de Montréal refusaient cette réduction pourtant bien utile pour le marketing. Ils misaient plutôt sur leur hétérogénéité.»I don't know what it is about Mme. Lamoureux, but she seems to be the goto guy for the visual arts at Le Devoir, she has been quoted three times in three different articles about the business of contemporary art in the past two months and a little bit. I would have imagined that there are other people in the world of visual arts who give good quote, or maybe one quote every three weeks is the norm for Le Devoir? And then which is it? That all Vancouver artists who are famous are photoconceptualists? Or that all Vancouver artists want to compare (I'm sketchy on translating démarquer) themselves to Americans?
Avec les Geneviève Cadieux, Jana Sterback et autres Betty Goodwin, Montréal aurait par exemple pu miser sur la force de sa créativité féminine et l'opposer aux boys clubs de l'autre bout du pays. Mais les «filles» elles-mêmes voulaient-elles d'un tel réductionnisme? En tout cas, les artistes vancouvérois, eux, ont participé à leur propre branding. Diplômés universitaires, souvent professeurs eux-mêmes, ils ont écrit plusieurs textes marquants pour expliquer leur démarche artistique et asseoir encore plus solidement leur réputation.One problem M. Baillargeon. If you're using Geneviève Cadieux, Jana Sterback and Betty Goodwin as representative of Montreal artists, it might help if all three artists you chose actually made good (or even half-decent) work, instead of just one. And wasn't there something at the top referring to artists from Winnipeg? Or did I miss something? And then while I'm here, if I translate everything after the word 'vancouvérois,' it comes out like this: ...have participated in their own branding. University degrees, frequently professors themselves, they have written lots of texts that explain the way and how their art is made and viewed which solidifies their reputation even more. That sentence could be about Los Angeles, New York, Boston, London, Milan, or heck I betcha even Toronto or Tokyo. So what exactly is different here? It must be that the professors at UQAM and Concordia are sitting on their hands.
Montréal, ville ouverteAnother empty statement. How Marc Seguin exhibiting at Simon Blais fits in to anything here, is beyond my comprehension. Jana Sterbak, who M. Seguin mentioned a couple of paragraphs earlier represented Canada in Venice in 2001 - it did not do her much good. David Altmejd's name is spelled with a 'T' and the 'J' comes before the 'D.' And while I respect M. Blouin enormously, I'd like to see some hard proof on how prestigious his gallery is. It's the equivalent of Zeke's Gallery claiming to be the most environmentally friendly gallery in Canada (Hey! That's a good idea - Zeke's Gallery IS the most environmentally friendly gallery in Canada.)
Au fond, peu importe la cause de ce miracle de l'Ouest, il n'enlève rien au talent québécois. Montréal compte encore et toujours quelques grosses pointures tout à fait dignes de s'imposer hors frontières, en tout cas beaucoup plus «fortes» que ce que peut offrir Toronto, par exemple. Une installation de la star montante David Almedj représentera le Canada à la Biennale de Venise 2007. Le peintre Marc Séguin expose en ce moment chez Simon Blais. Nicolas Baier, assez proche du photoconceptualisme, vient de passer le printemps au Musée des beaux-arts de Montréal et chez René Blouin, encore le galeriste le plus prestigieux du pays, d'un océan à l'autre.
La scène montréalaise demeure hyperactive. Viva! Art action, un événement de quatre jours consacré à la performance et aux installations, fruit d'une collaboration entre six centres d'artistes de l'île, se déroule en ce moment. Le majestueux hall du quartier général de la Caisse de dépôt et placement du Québec accueille depuis la semaine dernière une exposition autour des chefs-d'oeuvre des collections d'entreprises comme Power Corporation, la Banque Nationale ou le Cirque du Soleil et leurs Riopelle. Le Musée des beaux-arts de Montréal vient de tenir un colloque autour de cette question: «Quelle lecture de l'art contemporain canadien les musées canadiens proposent-ils?» Il y est évidemment question de Wall, Graham et compagnie.Wow! I actually agree with M. Baillargeon. The Montreal art world is hyperactive. I'm not certain I would have chosen the same examples as he did to illustrate that point, but whatever.
N'empêche, la métropole québécoise a du pain sur la planche pour se repositionner. D'autant plus que la concurrence ne faiblit pas dans le reste du Canada. Une deuxième génération émerge de Vancouver avec encore beaucoup de force et de répercussions hors frontière. Outre Jungen, ce «Vancouver II» compte Myfanwy Macleod, Steven Shearer, Geoffrey Farmer, Damian Moppett et Alex Morrison.No comment
Et ce n'est pas tout: Winnipeg est en train de s'affirmer de plus en plus et commence à jouer du coude dans la cour des grands. «Au moins cinq artistes de cette ville émergent sur la scène internationale», note Marc Mayer en nommant Marcel Dzama et John Polischuk.And what? Sarah Anne Johnson is chopped liver?
Winnipeg, donc, qui pourrait aussi donner des leçons d'humilité aux orgueilleuses Montréal et Toronto, bardées de galeries, de collectionneurs et de musées. Tout ce qu'il faut pour créer des «world famous», sauf le succès... «Le MACM doit tenter de contrer la marginalité du pays dans le monde, conclut Marc Mayer. Mais le plus grand défi encore, c'est de corriger la perspective de Montréal sur l'art contemporain. Nous n'aboutirons pas à de grandes choses si les Montréalais nous boudent.»If the biggest challenge of the Musee d'art contemporain is to correct Montrealer's perspective on contemporary art, then they sure as shooting aren't going to be helping in making any Quebecois artists International Art Stars. But they will, sure as shooting be showing some serious kick-ass stuff for us to see.
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